Sans surprise, l'organisation des festivités de fin d'année incombe majoritairement aux mères de famille : invitations, préparation du repas, cadeaux, décoration, rangement… La forte charge mentale qui en découle génère de l'anxiété et empêche de profiter pleinement de la magie de Noël. Aidodarons vient vous prêter main-forte et vous livre quelques astuces anti-charge mentale de Noël pour des préparatifs plus sereins.
Plus on anticipe, plus les tâches de préparation s'étalent dans le temps et mieux on évite la panique à l'approche des fêtes. Si l'achalandage des magasins en déco de Noël et cadeaux dès Halloween passée est discutable, c'est aussi pratique. Commencez vos achats dès novembre afin d'étaler les dépenses et les sorties shopping. Pour le repas de Noël, vous pouvez aussi anticiper et étaler les préparatifs culinaires sur tout le mois de décembre en privilégiant des plats qui supportent bien la congélation. Cette technique, appelée batch cooking festif, vous permettra de gagner un temps précieux la veille et le jour J, de profiter davantage de vos proches et de vous décharger du poids d'un repas à préparer au dernier moment. Résultat : vous diluez la charge mentale ("l'occupation de l'espace psychique par le fait de faire des tâches simultanées", comme définie par Aurélia Schneider, psychiatre spécialiste du phénomène, dans les colonnes du média suisse RTS) qui pèse sur vos neurones et abordez les fêtes avec plus de légèreté.
Avec autant de préparatifs, les fêtes de Noël peuvent rapidement occuper votre esprit du matin au soir et même vous empêcher de dormir. Faire des listes vous aidera à coucher la charge mentale sur le papier et à, littéralement, décharger votre cerveau avant le burn-out. Parmi les listes incontournables : la liste des invités à cocher à mesure que les invitations reviennent, la liste des cadeaux par personne (rien ne vous empêche de l'avoir toute l'année et d'ajouter vos idées) et le menu de Noël. Ajoutez une to-do list générale en fixant un calendrier précis semaine par semaine et en affectant chaque mission aux différents membres de la famille. Vous pourrez ainsi cocher les tâches effectuées et vous rendre compte que, malgré tout, vous avancez dans vos préparatifs.
Par la force des choses, vous voilà propulsée au rang de "cheffe de projet" d'organisation de Noël, alors distribuez les missions à vos "collaborateurs" ! Donnez à chacun sa feuille de route sous forme de liste et orchestrez plutôt que de tout faire vous-même. Outre votre conjoint qui peut s'occuper des courses, les grands enfants ou ados peuvent participer à certains préparatifs (décorer le sapin et la table, emballer des cadeaux, préparer des sablés…). Pensez aussi à mettre les grands-parents à contribution. La plupart ne demandent qu'à s'investir et à vous aider. Et pourquoi ne pas opter pour un Noël participatif où chacun apporte sa pierre à l'édifice ? En déléguant les tâches et en mettant tout le monde à l'ouvrage, vous allégez votre charge mentale et le poids de la responsabilité de festivités réussie. Vous éviterez ainsi de grossir les chiffres des sondages qui, chaque année, se suivent et se ressemblent. Les mères de famille sont nombreuses à assumer la charge mentale des fêtes de Noël. Bien que les hommes commencent à mettre la main à la pâte, 62 % des Françaises interrogées par l'institut IFOP déclarent en faire plus que leur conjoint sur les préparatifs. Le choix des cadeaux pour chaque membre de la famille, les courses ainsi que la préparation du repas et la déco sont des tâches typiquement féminines. Non seulement elles sont invisibles, comme le rappelle Emma Clit, blogueuse et autrice de La Charge émotionnelle et autres trucs invisibles, dans l'article d'Ouest-France, mais ce sont aussi celles qui portent la charge mentale la plus lourde. On y pense longuement à l'avance et on se creuse la tête pour satisfaire tout le monde. Les hommes se réservent celles qui sont visibles, qui requièrent de la force et/ou de l'expertise (installation du sapin, ouverture des crustacés, choix des boissons), autrement dit des tâches exécutantes qui ne demandent pas de réflexion pendant plusieurs semaines en amont.
Outre l'anticipation et la délégation des tâches, pensez à vous ménager, à lâcher prise et à vous accorder le plaisir des fêtes sans tomber dans la surenchère. Un repas de Noël n'a pas besoin d'être gastronomique et gargantuesque pour être savoureux. "Ce qui fait les souvenirs, ce sont le goût et l’odeur. L’odeur est extrêmement liée à tout ce qui va encoder les bons souvenirs", rappelle Marine Colombel, psychiatre, à Psychologie, bien plus qu'un repas cinq étoiles. Un cadeau à petit prix et simple peut faire autant plaisir qu'un présent sophistiqué. Et inutile de transformer votre maison en photo de magazine ou Instagram ! Une jolie déco de Noël subtile, avec des éléments naturels (pommes de pin et branches de houx glanées en famille, par exemple), fera aussi bonne impression.
Pour éviter les malentendus et la charge mentale des "non-dits", explicitez vos intentions avec votre entourage : ambiance souhaitée, budget, menu, règles des cadeaux, niveau de décor… Dire les choses calmement en amont prévient les déceptions et allège considérablement la pression de la perfection. N'oubliez pas que le perfectionnisme est autant une qualité qu'un défaut. À trop vouloir que tout soit parfait le jour J, vous risquez de vous épuiser et de passer à côté de l'essentiel : profiter de la magie de Noël avec vos proches. Comme l'explique l'experte, il est important de se défaire du perfectionnisme et de rester dans l'accessible pour diminuer la charge mentale. On en parle souvent, mais la charge émotionnelle des fêtes est tout aussi lourde et épuisante. C’est cette pression invisible qui pousse à vouloir faire plaisir à tout le monde, créer de la magie, éviter les déceptions ou les tensions familiales. En prenant conscience de cette charge émotionnelle, vous faites un premier pas pour vous en libérer et vous autoriser un Noël plus simple, mais plus serein.