Le coût de la vie semble augmenter inexorablement chaque année. Quand on est parent solo, les dépenses contraintes, ou charges fixes, pèsent lourd dans le budget familial. Seul(e), il faut s'acquitter du loyer (ou du crédit), des factures (énergie, eau, téléphonie…), des frais de santé, des dépenses d'entretien des enfants… Il n'y a donc que peu de place pour les loisirs et les imprévus. Aidodarons vous conseille pour mieux maîtriser votre budget.
D'un côté, les revenus et toutes les sommes perçues. Il s'agit de vos revenus professionnels nets, que vous soyez salariée ou indépendante. S'ajoutent la pension alimentaire (une obligation légale de l'autre parent) et les aides. L'Allocation de soutien familial (ASF) est versée par la CAF ou la MSA pour compléter une pension inférieure à 199,19 € ou la remplacer en cas de non-versement sous conditions. Selon vos ressources, vous pouvez aussi bénéficier d'une majoration du RSA ou de la prime d'activité, d'une aide au logement (APL, ALF ou ALS), de la Prestation d'accueil du jeune enfant (PAJE) avec un plafond majoré pour les mères célibataires. Le site Démarchesadministratives.fr relève aussi la Prime de Noël versée par la CAF ainsi que l'Allocation de rentrée scolaire (ARS) dédiée aux enfants de 6 à 18 ans.
De l'autre côté, toutes vos dépenses contraintes et incompressibles : le loyer (ou le crédit immobilier si vous êtes propriétaire), les factures d'énergie (électricité, chauffage) et d'eau, les factures d'équipement (téléphonie, internet), les assurances (habitation, voiture, mutuelle), les frais bancaires (tenue de compte, abonnement carte bleue)... S'ajoutent les dépenses liées à la nourriture, aux déplacements (essence, abonnement aux transports publics) et à l'entretien des membres de la famille (habillement, scolarité…), sans oublier les loisirs, même les plus minimes. Pour de nombreuses familles monoparentales, le solde restant avoisine zéro ou descend dans le rouge tous les mois.
En France, 23 % des enfants mineurs vivent en famille monoparentale, dont 82 % avec leur mère. Cette dernière est sans emploi dans plus d'un foyer sur trois, selon les données statistiques 2023 publiées par l'INSEE début 2025. Un tiers d'entre elles sont aussi sous le seuil de pauvreté, fixé à 1 073 € de revenus mensuels (50 % du revenu médian) d'après l'Observatoire des inégalités. Difficile de faire vivre décemment une famille avec si peu de ressources ! Il est donc important de réduire les dépenses superflues au maximum, mais aussi de faire le tour de toutes les aides auxquelles vous avez droit. Prendre rendez-vous avec un conseiller à la CAF ou une assistante sociale est un accompagnement précieux pour remplir les dossiers sans oubli.
A lire également :
Et si vous ne bénéficiez pas encore de toutes vos aides CAF, voici lesquelles vérifier.
Il existe aussi de nombreuses associations locales et nationales, notamment les plus connues comme la Croix-Rouge, le Secours catholique, Emmaüs et les Restos du Cœur, afin de bénéficier d'un coup de pouce et de produits à prix très réduit. Lors des courses, préparer une liste évite les achats impulsifs. Des réductions sont également accordées par certaines municipalités pour les transports, les loisirs (médiathèque, activités sportives et culturelles…), la cantine et/ou la garde des enfants sur le temps périscolaire.
Pour les vacances, vous pouvez, sous conditions de ressources, profiter du dispositif VACAF et de l'aide aux vacances familiales (AVF). Elle couvre une part de votre séjour en famille dans l'un des 7 394 hébergements labellisés en France. Notez qu'en tant que maman solo, des dispositions sont par ailleurs prévues par les impôts sur le quotient familial. Vous pouvez bénéficier d'une demi-part supplémentaire pour le premier enfant (il compte donc pour une part entière et non pour une demi-part) si vous cochez la case "parent isolé", à condition de vivre seule.