La découverte d'une maladie grave est un véritable tsunami émotionnel pour toute maman. Ce choc s'accompagne souvent de lourdes difficultés administratives et financières. Comme le souligne le gouvernement sur son site Vie publique, en France, environ 2.500 enfants sont diagnostiqués porteurs d'un cancer chaque année, tandis qu'entre 1,5 et 4 millions d'enfants seraient atteints d'une maladie chronique.
En tant que maman solo, il faut être sur tous les fronts, surtout lorsque plusieurs enfants demandent votre attention. Pour vous soulager au quotidien et vous permettre d’accompagner au mieux votre enfant, il existe de nombreuses aides adaptées à votre situation. Voici l’ensemble des droits auxquels vous pouvez prétendre afin d’affronter la maladie tout en préservant l’équilibre familial.
L'AJPP est une aide financière "attribuée sous condition pour vous permettre de cesser temporairement votre activité pour vous occuper de votre enfant", explique le site Service Public. Cette allocation est versée pour chaque (demi-)journée durant laquelle vous restez auprès de votre enfant, lorsqu'il a besoin "d'une présence soutenue et de soins contraignants", Elle est accordée dans la limite de 22 jours par mois et pour une durée maximale de trois ans.
Le montant de l'allocation s'élève à 65,80 € par journée complète et 32,90 € par demi-journée, mais peut varier selon votre situation personnelle. Par exemple, cette allocation n'est pas cumulable avec des indemnités de chômage. En revanche, si vous êtes travailleuse non-salariée, vous pouvez prétendre à l’AJPP. Il suffit de fournir une attestation sur l’honneur de cessation ponctuelle d’activité.
En tant que maman solo, vous pouvez percevoir un complément mensuel de 128,34 € lorsque vos dépenses de santé pour votre enfant dépassent ce montant, à condition qu’elles ne soient pas remboursées par la Sécurité sociale ou par votre mutuelle, et que vos ressources ne dépassent pas un plafond fixé selon le nombre d’enfants à charge.
Le CPP est un congé non rémunéré que votre employeur du secteur privé ou de la fonction publique est obligé d'accepter. D'une durée maximale de 310 jours ouvrés, il peut être renouvelé si l’état de santé de votre enfant le nécessite.
Comme l’explique le Code du travail (articles L1225-62 à 65), vous devez simplement adresser votre demande à votre employeur en fournissant un certificat médical attestant de la gravité de la maladie de votre enfant. Si vous êtes travailleuse non-salariée, vous n’êtes pas concernée par le CPP.
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Vous pouvez bénéficier d'aides au transport proposées par la Caisse primaire d'assurance maladie ou certaines mutuelles. Elles couvrent partiellement ou totalement les frais de déplacement vers les centres hospitaliers. De plus, l'Assurance maladie rembourse également vos frais de transport en commun si votre enfant malade a moins de 16 ans, précise le site Service public.
En ce qui concerne l'hébergement, plusieurs dispositifs existent pour que vous restiez près de l'hôpital de votre enfant. Des maisons d'accueil telles que La Maison des Parents, la Fondation Ronald McDonald ou la Fédération des maisons d'accueil hospitalières offrent des solutions d'hébergement adaptées. La Sécurité sociale peut aussi prendre en charge une partie des frais d'hébergement.
Lorsque votre enfant est hospitalisé, il est parfois possible de bénéficier d'aides à domicile. Ces interventions peuvent inclure la garde de la fratrie, afin que vous puissiez rester auprès de votre enfant malade. Les critères d'attribution varient selon les situations. Renseignez-vous auprès du service social de l'hôpital. Certaines mutuelles proposent également une prise en charge de ce type de service.
Si la gestion administrative devient une source de stress supplémentaire, la Caf de votre département peut mettre à disposition des travailleurs sociaux. Ils vous aideront à connaître vos droits et à accéder aux prestations adaptées à votre situation. Les assistantes sociales hospitalières sont également là pour vous orienter vers les aides les plus pertinentes.
Il est essentiel que les mamans puissent trouver un espace pour exprimer leurs émotions et alléger leur charge mentale. De nombreux hôpitaux pédiatriques proposent un suivi psychologique non seulement pour l'enfant, mais aussi pour ses proches.
Certaines associations organisent également des groupes de parole et de soutien, pour que les parents se sentent moins isolés et mieux préparés à affronter les épreuves. Le groupe Facebook de l'association LÉA offre aux parents d'enfants malades ou en situation de handicap un espace pour partager leurs difficultés, échanger des conseils et bénéficier d'un soutien moral.
De son côté, l’association Cœur de Maman propose, un peu partout en France, des groupes de parole spécialement dédiés aux mamans ayant un enfant malade ou handicapé. Ces rencontres permettent de partager ses expériences et de trouver du soutien.