Votre enfant vous a demandé de l'inscrire à un cours de sport extra-scolaire ? Vous aimeriez qu'il pratique des activités en dehors de la maison ? Selon son âge, de nombreuses disciplines sont possibles pour développer la motricité, la coordination, la confiance en soi, la sociabilisation, la curiosité, la concentration ou, plus simplement, pour se défouler et occuper le temps.
Jusqu'à six ans, les activités sportives sont limitées par les capacités motrices de l'enfant et sont donc orientées sur l'apprentissage des déplacements, l'éveil et l'appréhension des différents environnements. Après, le champ des possibles s'ouvre sur tous les sports pratiqués à l'école et en dehors. Des sports collectifs (football, basketball, handball, rugby, volleyball…) aux disciplines artistiques (danse, expression corporelle, natation synchronisée), en passant par les arts martiaux (judo, karaté, aïkido…), les activités aquatiques (natation, voile, kayak…), les sports de raquettes (tennis, badminton, ping-pong) ou de précision (golf, tir à l'arc, pétanque…) ou même l'équitation et l'escalade, vous avez l'embarras du choix. L'enfant pratique trois heures de sport par semaine à l'école élémentaire et au collège, conformément aux directives de l'Éducation Nationale, sauf en 6ᵉ où l'emploi du temps compte quatre heures d'EPS hebdomadaires. Afin de ne pas le surcharger, vous pouvez ajouter une activité extra-scolaire hebdomadaire et éventuellement une deuxième à partir du collège. La multiplication des activités extra-scolaires peut nuire au développement cognitif et à la santé mentale générale de l'adolescent, d'après une étude parue dans la revue Économies de l'Éducation en 2024.
Dans un article du HuffingtonPost publié à la rentrée scolaire 2024, Charlotte Docus, psychologue clinicienne dans le Nord (59), donne de précieux conseils aux parents. Selon elle, il est important de "laisser l’enfant choisir lui-même son activité. Cela évitera que celle-ci ne devienne une contrainte et qu’il s’y rende en traînant des pieds." Même si ses goûts sont changeants, le mieux est d'écouter ses souhaits. Il demande une activité découverte à l'école ou pratiquée par un camarade de classe, un autre membre de la famille ou ses héros favoris dans les livres ou à la télévision. La plupart des clubs de sport pour enfants proposent des séances d'essai et certaines structures pluridisciplinaires invitent même à tester plusieurs activités afin de trouver celle qui correspond le mieux à l'enfant. Si votre enfant ne formule pas de demande directe, vous pouvez lui faire des propositions en fonction de son caractère et de ses centres d'intérêt du moment, rappelle la psychologue. Pensez toutefois à ne pas transposer vos propres attentes actuelles sur votre enfant ni lui faire porter les échecs sportifs de votre enfance.
Vous pouvez soit aller dans le sens du caractère profond de l'enfant et développer une faculté préexistante, soit proposer une activité à contrecourant pour lui apprendre à dépasser ses appréhensions, à condition de rester à l'écoute de ses limites. D'après Muriel Fanget, psychologue, il faut "rester vigilant aux signes qui peuvent révéler un mal-être. Si l’enfant a des manifestations telles que des maux de ventre ou de tête, qu’il est malade avant d’aller à chaque séance, c’est sans doute que l’activité ne lui correspond pas." Il ne faut alors pas hésiter à en changer.
Votre enfant aime se dépenser et courir dans le jardin ou dans la maison ? Un cours d'athlétisme ou de natation peut l'aider à dépenser son surplus d'énergie. Il est turbulent et un peu casse-cou ? La pratique de l'escalade ou d'un art martial lui apprend à se canaliser, à se concentrer et à respecter les autres. Il est très sociable ? Les sports collectifs sont tout indiqués. Si, au contraire, votre enfant est très introverti, vous pouvez l'inviter à découvrir un sport individuel ou en binôme (natation, escalade, athlétisme, kayak, danse…) pour vaincre progressivement sa timidité et améliorer sa confiance en lui.