Les vacances sont souvent l’occasion de sortir du quotidien et de partir à l’aventure. Mais attention : certains programmes, aussi séduisants soient-ils sur le papier, ne sont pas adaptés aux plus jeunes. Alors, avant de prévoir une rando au Mont Blanc ou une plongée en Méditerranée, mieux vaut vérifier ce que votre enfant est réellement capable de faire.
Les réseaux sociaux sont remplis de récits de vacances spectaculaires : familles en trek, road trips à vélo, stages intensifs de voile… Autant d’expériences excitantes que l’on a parfois envie d’offrir à ses enfants. Mais ces activités ne sont pas toujours compatibles avec l’âge et les capacités physiques ou psychologiques d’un enfant en primaire ou au collège.
Un exemple frappant : la randonnée en haute montagne. Si vous rêvez de faire découvrir le Mont Blanc à votre enfant de 6 ans, attention. L’altitude, le dénivelé, l’exposition au froid et à la fatigue font de cette ascension une activité réservée aux plus de 12 ans bien préparés, encadrés par des professionnels. La Fédération française de la randonnée pédestre recommande aux parents de « tenir compte du niveau de difficulté, de l’équipement, de la météo, et surtout de l’âge et de la condition physique des enfants »
Autre activité à manier avec précaution : la plongée sous-marine. En France, la réglementation est claire : la pratique avec bouteille est interdite aux enfants de moins de 8 ans, et très encadrée jusqu’à 14 ans, avec des paliers de profondeur stricts et une autorisation parentale obligatoire.
Même le vélo en itinérance peut s’avérer complexe pour un enfant en primaire. Pédaler plusieurs dizaines de kilomètres par jour, avec un sac à dos ou une remorque, exige une bonne endurance et une certaine maturité. Selon le site de Francevélotourisme.com, un enfant de moins de 12 ans doit obligatoirement porter un casque, et n’est pas en mesure d’évaluer correctement les dangers de la circulation, ce qui rend les trajets sur route particulièrement risqués.
Heureusement, il est tout à fait possible de vivre des vacances riches en découvertes sans mettre ses enfants en difficulté. L’enjeu n’est pas d’interdire toute activité un peu sportive ou stimulante, mais de les adapter. Un bivouac de deux jours dans un parc naturel, une initiation à l’accrobranche ou une petite randonnée autour d’un lac permettent déjà de créer des souvenirs inoubliables, sans sursolliciter l’enfant.
Elena Goutard, coach parental, rappelle que, pour les enfants, “les vacances constituent une vraie coupure et un relâchement général au cours desquels ils peuvent penser à l’instant présent.” La spécialiste de l’éducation ajoute : “Si on cherche à occuper l’enfant en permanence, on le prive de ce repos dont il a besoin.”
Et ce n’est pas parce qu’on évite les extrêmes qu’on renonce à la richesse culturelle ou au dépaysement. Des ateliers dans un musée, des balades en forêt avec un carnet d’observation ou la visite d’une ferme pédagogique sont autant d’activités stimulantes, parfaitement accessibles dès le primaire. De nombreux sites peuvent vous proposer des idées de séjours adaptés à l’âge et aux intérêts de votre enfant, comme Enfant en voyage ou Les Petits baroudeurs.