Aisselles, sourcils, duvet… À l’adolescence, votre enfant peut se sentir complexé ou perdu face à cette nouvelle pilosité. Catherine Gaucher, membre du Syndicat National des Dermatologues et Vénéréologues et experte en dermatologie esthétique, répond à nos questions.
Catherine Gaucher : Les zones sensibles à épiler sont celles où la peau est fragile et fine, ce qui est plus souvent le cas chez les ados que chez les adultes. Les aisselles, les mamelons, les plis inguinaux (l'intersection entre l'abdomen et la cuisse, NDLR), les organes génitaux et le cou sont considérés comme des zones sensibles.
Le visage est une zone à part car la peau y est à la fois plus sensible, mais plus armée contre les agressions extérieures. En revanche, la zone de la barbe est une zone hormonodépendante, donc stimulable. Toute technique d’épilation, même définitive, peut entraîner une stimulation (transitoire lorsque l’épilation est définitive).
Le problème de l’acné de l’adolescence est toutefois à considérer dans une épilation du visage car elle peut entraîner une surinfection. Il vaut donc mieux avoir affaire à des professionnels de l’épilation que de faire son épilation à la maison.
Les zones sensibles à épiler sont aussi les zones hormonodépendantes, donc on peut avoir un rebond de la pilosité au cours de l’évolution hormonale de l’adolescence, mais il n’y a pas de risque autre que celui d’avoir à refaire son épilation définitive…
Ma première recommandation serait de s’adresser à un professionnel de l’épilation et d’éviter les épilations à la maison. Le mieux serait de s’adresser à un dermatologue qui pratique l’épilation laser et électrique, surtout s’il existe une maladie de peau associée (acné, eczéma, psoriasis…).
La décoloration est une bonne idée pour éviter d’intervenir sur une pilosité de duvets fins et clairs qui ne répondront pas bien à l’épilation laser, mais il faut faire attention à la réaction de la peau au produit utilisé pour décolorer car il est nécessairement aussi un peu agressif pour la peau. Il faut donc d’abord faire un test sur la face antérieure du poignet.