
Brawl Stars : tout comprendre de ce jeu vidéo adoré des collégiens

Coloré, gratuit et furieusement addictif, Brawl Stars s’impose comme un incontournable dans les cours de récré. Mais derrière l’apparence d’un simple jeu de tir cartoon, se cache un écosystème numérique complexe, avec ses codes, ses risques… et ses achats cachés.
Développé par le studio finlandais Supercell (créateur de Clash of Clans), Brawl Stars est un jeu de combat en ligne, disponible gratuitement sur mobile (iOS et Android). Le principe ? Des équipes de joueurs s’affrontent en temps réel dans de petitespetits arènes. Chaque joueur incarne un "brawler" (personnage), avec ses propres attaques, pouvoirs, et skins (apparences). Le jeu propose une multitude de modes (3v3, survie, match à mort…), et met l’accent sur la compétition : on grimpe dans le classement, on débloque des récompenses, on fait équipe avec ses amis. L’esthétique, très cartoon, attire forcément les plus jeunes.
Un univers codé et très accrocheur
Brawl Stars est plus qu’un jeu : c’est une culture à part entière. Avec son propre jargon ("brawler", "ulti", "gemmes", "méga boîte"), ses vidéos YouTube vues par des millions d’enfants, ses défis quotidiens… il prend vite une place centrale dans la vie numérique des collégiens.
Brawl Stars attire principalement un public jeune. Selon une analyse de BrawlWiki, la majorité des joueurs se situent dans la tranche d'âge des 10 à 25 ans, avec une forte concentration chez les adolescents. Le jeu est particulièrement populaire en Europe, notamment en France, en raison de ses mécaniques de jeu rapides et de ses graphismes colorés.
La communication entre joueurs se fait souvent via Discord, une messagerie très populaire chez les adolescents. Le jeu permet aussi d’ajouter des amis et de chatter directement. Un élément à surveiller, notamment chez les plus jeunes, forcément plus vulnérables aux mauvaises rencontres.
Gratuit… mais pas sans pièges
Brawl Stars est en apparence un jeu free-to-play, c’est-à-dire gratuit au téléchargement. Mais pour progresser, débloquer des personnages ou personnaliser son avatar, l’enfant est très vite incité à acheter du contenu supplémentaire. L’achat se fait via de la monnaie virtuelle (les "gemmes"), qui s’achète… avec votre carte bleue. Une "pass Brawl" payant (7,49 € par saison) donne accès à des avantages exclusifs.
Addiction Suisse et le Groupement romand d'études des addictions (GREA) ont publié une étude soulignant les risques d'addiction associés aux "coffres à butin" dans les jeux vidéo gratuits avec achats intégrés. Ces mécanismes, similaires à des jeux de hasard, peuvent inciter les jeunes à dépenser de l'argent de manière compulsive.
Risque d’addiction : vigilance
Le jeu est conçu pour encourager des connexions quotidiennes, avec des missions journalières et des récompenses aléatoires. Cette mécanique renforce le sentiment de manque quand l’enfant n’y joue pas.
L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a officiellement reconnu l'addiction aux jeux vidéo comme une maladie en 2018. Cette décision a été prise après des analyses de cas concrets et des consultations avec des professionnels de la santé confrontés à des patients souffrant de dépendance aux jeux vidéo.
Brawl Stars n’est pas un jeu "dangereux" en soi. Mais comme tous les jeux en ligne conçus pour maximiser l’engagement, il demande une vigilance active de la part des parents. Le mieux reste encore de parler avec son enfant, jouer un peu avec lui, et poser des règles claires et souples. Il ne s’agit pas de diaboliser, mais de reprendre la main.
Trois conseils très simples à mettre en place
Téléchargez le jeu vous-même pour en comprendre les codes
Conseil Aidodarons 1/3
Jouer 15 minutes vous permettra de mieux comprendre ce qui attire votre enfant… et ce qui vous échappe.
Activez le contrôle parental sur le téléphone
Conseil Aidodarons 2/3
La plupart des téléphones permettent de limiter le temps d’écran, les achats intégrés et les horaires d’utilisation. Définissez bien un temps d’écran semaine et “tentez” de pas y déroger
Fixez une “zone blanche” quotidienne sans écran
Conseil Aidodarons 3/3
Une règle simple en dehors de celles conseillées sur l’accès le temps d’écran (par exemple : aucun écran entre 18h30 et 20h30) aide à apaiser les tensions et préserver les temps familiaux.