À quel âge laisser votre enfant choisir ses vêtements ?

Le choix des vêtements peut vite se transformer en rapport de force entre parents et enfants. Mis à part le port de signes religieux (art. L141-5-1 du Code de l’Éducation nationale), il n’existe pas d’interdictions vestimentaires à l’école, au collège ou au lycée. Elles varient en fonction de l’établissement scolaire. Mais faut-il pour autant laisser partir sa progéniture avec une tenue que l’on n’apprécie pas ? Pour les jeunes, il s’agit principalement d’un moyen de développer leur autonomie et de s’affirmer. En tant que parents, il est important de donner des limites mais aussi de faire des compromis.

À quel âge commence la coopération entre parents et enfants ?

Les enfants les plus précoces commencent à s’intéresser à leur tenue vestimentaire vers l’âge de deux ou trois ans, considère Héloïse Junier, psychologue spécialiste de la petite enfance dans « Le Journal des femmes ». Cet attrait pour les vêtements se développe parfois plus tard, à l’âge de cinq ou six ans. Au primaire, l’enfant développe ses premiers goûts et est force de propositions pour choisir ses vêtements.

La spécialiste conseille alors aux parents d’instaurer une coopération : l’enfant choisit sa tenue du jour à condition qu’elle soit adaptée à la météo. Trop jeune pour prendre en compte toutes les contraintes, il convient aux parents d’orienter le choix des vêtements. Par exemple, porter des chaussures fermées sera plus judicieux que de mettre des sandales s’il pleut.

Les parents sont invités à faire quelques concessions sur le style. Dans « Madame Figaro », Guillaume Faure, auteur de l’ouvrage « Le Meilleur pour mon enfant » explique : « notre rôle de parents n’est pas forcément d’avoir un enfant bien habillé mais de l’aider à être autonome ».

Les revendications des adolescents liées aux vêtements

Les premières revendications surviennent généralement à l’approche du collège. Les adolescents souhaitent avoir leur mot à dire sur le choix des vêtements, mais aussi des magasins et des marques. Sur Radio France, Anthony Mathé, sémiologue et auteur de l’ouvrage “Le corps a sa façon. Regards sémiologiques sur la mode ordinaire” affirme que les adolescents sont pris entre l’envie très forte de se conformer aux normes et le désir prégnant de singularité. “Un mot ressort chez eux : c’est l’unicité”, résume-t-il.

Pour l’historienne de la mode Alexandra Harwood, le rôle des parents consiste à accompagner l’enfant en termes de ressenti. « Oui, c’est vrai que c’est cool d’avoir la même paire que tout le monde, ça favorise l’intégration sociale, mais ce qui est encore plus cool, c’est de se sentir bien dans ses vêtements », affirme-t-elle dans « Madame Figaro ». Selon l’experte, les parents doivent expliquer à leurs enfants que le plus important n’est pas le style mais de se sentir bien dans ses vêtements.

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