
Coups de soleil : heures d'exposition, crème solaire… comment les éviter ?

Le retour des beaux jours a de quoi redonner le sourire. Mais gare aux coups de soleil ! Les enfants et les adolescents sont particulièrement à risque et il n’est pas toujours aisé de leur faire entendre raison.
Protéger les enfants du soleil est "capital", insiste l'Assurance maladie, car "les dommages sur la santé se cumulent avec les années". Pour éviter les coups de soleil, les professionnels s'accordent sur plusieurs grands principes. Tout d'abord, il est essentiel de ne pas s'exposer aux heures les plus chaudes de la journée, soit entre 12h et 17h, selon le Syndicat National des Dermatologues - Vénéréologues. L'Assurance Maladie évoque la plage horaire allant de 12h à 16h dans l'Hexagone et celle s'étalant de 10h à 14h dans les outre-mer. Des horaires auxquels il peut être pertinent de limiter les sorties des adolescents, pas toujours très assidus sur la crème solaire. Néanmoins, la tâche s’annonce difficile, en particulier lors des vacances d’été. Alors, pourquoi ne pas sortir la carte “pédagogie” ? L'indice UV peut en effet être surveillé de manière quotidienne via l'application SoleilRisk. Un outil qui pourra peut-être davantage convaincre les ados hyperconnectés. Mais Lla meilleure des manières d'éviter les coups de soleil est bien évidemment de ne pas s'y exposer. En cas de sortie, il est préférable de privilégier l'ombre et d'adopter les bons gestes. Des rappels réguliers de ces bons gestes auprès des enfants et adolescents les plus autonomes sont déjà un bon début.
Vêtements, crème solaire… Qu'est-ce qui protège vraiment du soleil ?
Contrairement aux apparences, maillot de bain une ou deux pièces, jupes d'été et autres débardeurs ne sont pas les plus adaptés en été. Du moins quand il s'agit de lutter contre les coups de soleil. L'idéal serait plutôt de porter des vêtements protecteurs, comme des t-shirts à manches longues et des chemises. Sans oublier les casquettes, les chapeaux à larges bords qui protègent tête et nuque, et les incontournables lunettes de soleil. Le mieux est d'opter pour des vêtements anti-UV. Mais des "vêtements amples, longs et de couleur sombre" assurent également une très bonne protection, souligne l'Assurance maladie. Le Manuel MSD précise que "les tissus au tissage serré bloquent mieux le soleil que les tissus au tissage lâche". Le Syndicat des dermatologues confirme pour sa part que, contrairement aux idées reçues, les tissus de couleurs sombres protègent davantage que ceux plus clairs. Une orientation discrète des adolescents par leurs parents vers ces vêtements lors de la séance shopping peut être le bon moyen de limiter la casse.
Pour les parties du corps non protégées par les vêtements, la crème solaire indice 50+ est vivement recommandée par les dermatologues, qui invitent à en remettre une fois toutes les deux heures "minimum". Ils recommandent également d'hydrater régulièrement la peau à l'aide de brumisateurs. Les crèmes en spray, facilement applicables, ou en stick, plus amusantes, ont plus la cote auprès du jeune public. Quant au brumisateur, une petite bouteille facilement transportable sera en général volontiers acceptée s’il est question de “se rafraîchir” et non de “s’hydrater”. Car le vocabulaire compte !
Les fausses bonnes idées
Il va de soi que des pratiques comme le SunBurn Art, soit le fait de faire apparaître un tatouage sur son corps en attrapant exprès un coup de soleil, sont aberrantes et clairement dangereuses. Sur ce point, deux options : évoquer le sujet avec les enfants en amont pour prévenir, au risque de leur donner des idées, ou rester à l’affût et avoir une discussion que si le phénomène se produit. Néanmoins, d'autres circonstances plus anodines peuvent s'avérer elles aussi redoutables. L'Assurance maladie invite notamment à se méfier des situations trompeuses comme un vent frais, une couverture nuageuse faible, un sol réfléchissant (neige, sable, eau) ou encore l'altitude. La couche atmosphérique plus fine en haute altitude peut ainsi être fatale. Il en va de même dans les faibles latitudes, comme vers l'équateur, précise le Manuel MSD.
Attention, prévient le Syndicat des dermatologues, il faut également avoir en tête "qu’un parasol ne filtre que 50% des UV". Et la prudence est de mise lorsqu'on est au bord du parasol, avec la réverbération. L'eau ne protège pas. La baignade en plein soleil n'est donc pas non plus recommandée, bien que rafraîchissante. Enfin, une peau déjà exposée au soleil n'est en aucun cas mieux protégée face aux risques des UV, pointe le Syndicat des dermatologues. Des rappels réguliers de ces faits auprès des plus jeunes peuvent, si ce n’est empêcher tous les coups de soleil, leur apprendre les risques qu’ils pourraient ignorer.
Nos conseils :
Limiter la durée d'exposition au soleil
Conseil Aidodarons 1/3
Plus elle est courte, mieux la peau a le temps de reconstruire ses défenses avant une autre exposition. Même s'il faut garder en tête que c'est la durée cumulée qui présente un danger
Privilégier les vêtements et l'ombre
Conseil Aidodarons 1/3
Aucune crème solaire n'est à ce jour en mesure de protéger complètement face au soleil
Vigilance accrue sur les plus jeunes
Conseil Aidodarons 1/3
Outre les recommandations précédentes, une crème solaire anti-UVA et anti-UVB résistante à l'eau est indispensable