Puberté : comment aborder l’apparition des poils avec son ado ?

Pendant la puberté, vos adolescents voient apparaître des poils sur différentes parties de leur corps. Une transformation physique majeure qui suscite souvent de nombreuses questions…

Bien que le développement de la pilosité diffère chez les filles et les garçons, ce changement physique peut tout autant les tourmenter.

Chez les garçons, la pilosité commence à se développer au niveau du pubis et des aisselles. Elle se poursuit un peu plus tard avec l’arrivée du duvet sur la moustache, à partir de l’âge de 15 ans, comme le note Santé.fr. Vers 16 ans, cette pilosité faciale s’étend sur les joues et le menton : c’est le début de la barbe. Les poils se développent également sur les cuisses et du pubis jusqu’au nombril. Ils peuvent se développer sur le torse jusqu’à l’âge de 25 ans.

Du côté des filles, la pilosité se développe quelques mois après le début de la puberté, en moyenne à partir de l’âge de 11 ans. Elle concerne principalement la zone des aisselles, le pubis et l’aine. Les poils deviennent plus drus et plus foncés.

Mon ado est-il complexé par ses poils ?

La pilosité peut être vécue différemment selon la personnalité de votre enfant, mais elle est souvent synonyme de complexes à cause du regard des autres. Un élément épineux durant la puberté. “J’ai besoin de votre aide car l’été arrive et j’ai des poils sous les bras. Du coup, j’ai honte de porter des débardeurs et de me mettre en maillot de bain. Je n’ose pas le dire à ma mère… Pouvez-vous m’aider ?”, témoigne par exemple Valentine, auprès du magazine Okapi (extrait de la rubrique “On se dit tout”, mai 2024). Tandis que chez les garçons, l’apparition du duvet de la moustache peut aussi être un problème les amenant à se questionner sur leur apparence physique.

Pour accompagner votre enfant, essayez de repérer les signes de malaise liés à sa pilosité.  Les poils, souvent liés à l'intimité, ne sont pas un sujet qu'il abordera spontanément. Si votre ado ne veut plus montrer ses jambes en été ou si vous constatez qu’il se rase en cachette : brisez les non-dits et discutez-en ! Ayez une approche pédagogique et informez-le sur l’utilité des poils (protection contre la chaleur, le froid, barrière contre les microbes…). Tentez de comprendre ce qui le dérange pour lui apporter des solutions adéquates. “Dès qu’il y a une pilosité, il faut pouvoir répondre à la demande de l’enfant ou de l’adolescent. Ne laissez pas votre enfant complexer et souffrir à cause de sa pilosité”, ajoute Sylvie Garnier-Lyonnet, dermatologue dans la Loire, auprès de Psychologies.

Dois-je autoriser mon enfant à s’épiler ou à se raser ?

“Parfois, les parents refusent que leur ado s’épile car cela signifie qu’il/elle est en train de grandir. Et ils ont du mal à l’accepter…”, analyse Aline Nativel Id Hammou, psychologue à Nanterre auprès de Bayard Jeunesse. Il est crucial de maintenir un dialogue ouvert. Vous devez être en mesure de comprendre ses besoins (pourquoi veut-il retirer ces poils-ci ?), tout en le protégeant. Inutile de tout lui interdire au risque qu’il ou elle fasse des bêtises en utilisant mal un rasoir dans votre dos (mauvaises techniques hygiéniques ou zone à éviter de se raser). Rappelez-vous également qu’il n’y a aucune réponse universelle et qu’il peut évidemment garder ses poils s’il en a envie.

Avant le rasage ou l’épilation pour certaines zones, expliquez-lui qu’il peut déjà couper des poils qu’il trouve trop longs, au niveau du pubis par exemple. Pour le rasage, gardez à l’esprit qu’il vaut mieux l’éviter sur les zones fines de la peau. Mais si par exemple, votre fille tient à se raser les demi-jambes, apprenez-lui à humidifier la zone et à utiliser une mousse ou un gel à raser peaux sensibles. Discutez de l'épilation à la cire, souvent préférée par les filles, et envisagez de la faire réaliser par un professionnel pour éviter les désagréments. La peau des jeunes adolescents étant plus fine, elle reste plus irritable. L’important est qu’il ou elle ait toutes les clés en main afin de faire ses propres choix avec votre supervision.

3 conseils pour aider votre ado à mieux vivre avec sa pilosité