
Acné chez les ado : quels traitements pour lutter contre les boutons ?

Huit adolescents sur 10 se retrouvent confrontés à l'acné. Pour certains, un simple nettoyage de la peau sera préconisé. Mais dans les cas les plus graves, un dermatologue doit être consulté. Lui seul pourra prescrire un traitement plus adapté.
L'adolescence rime pour beaucoup avec acné. L'Assurance maladie rappelle que l'acné apparaît vers 12-13 ans en moyenne chez les filles et 14-15 ans chez les garçons. 80% des adolescents, âgés de 12 à 18 ans, sont concernés par l'acné en France, souligne Santé Magazine. Si pour certains cela se résume à quelques boutons disgracieux qui apparaissent de temps à autre, pour d'autres l'acné peut être un véritable fléau. "L’apparition de boutons est variable selon le développement de l’enfant, son type de peau, ses antécédents familiaux", explique la Dr Nina Roos, dermatologue à Paris, au magazine.
Quel traitement en cas d'acné légère ou modérée ?
En cas d'acné légère, un simple nettoyage de la peau avec des produits non irritants est préconisé. Attention à ne pas décaper la peau en revanche. Trop frotter et trop laver peut aggraver l'acné. Il est ainsi préférable de nettoyer les zones affectées au maximum deux fois par jour, et ce, à l'aide d'un produit doux, comme un gel nettoyant, plutôt qu'avec du savon. De même, le soleil n'est pas un bon ami. Après une légère amélioration, puisqu'il sèche la peau, "les boutons reviennent de plus belle car le soleil épaissit la peau et obstrue les petites glandes", explique le site Mon enfant est malade. De nombreux remèdes en vente libre existent, indique Santé Magazine. Mais "les traitements en crème mettent plus de quatre semaines pour avoir une efficacité visible", prévient Mon enfant est malade. La patience est de mise.
Pour une acné légère à modérée, les médecins prescrivent généralement des traitements dits locaux. Crème, gel, solution cutanée… "Il en existe de différents types : ceux ciblant principalement les lésions rétentionnelles (dérivés de vitamine A ou acides de fruits) et ceux ciblant les lésions inflammatoires (antibiotiques ou peroxyde de benzoyle)", explique la Dr Nina Roos. L'Assurance maladie ajoute que pour que le traitement anti-acnéique local soit efficace, il est important de le poursuivre même après une légère amélioration et de rester régulier dans l'application des crèmes ou gels. Enfin, il est conseillé d'éviter les expositions au soleil. Ce traitement local peut éventuellement être associé à un traitement par voie orale, précise l'Assurance maladie. Le médecin peut prescrire un antibiotique pendant trois mois maximum, mais aussi du zinc. Chez les filles, Diane 35 et ses génériques ou encore une pilule de type progestatif peuvent également être envisagés par le médecin.
Quel parcours en cas d'acné sévère ?
Si l'acné est sévère, voire très sévère, il faut rapidement se tourner vers un dermatologue. "Le principal interlocuteur et thérapeute de l’acné, quelle que soit sa forme, est le dermatologue. Il est formé sur les mécanismes à l’origine de l’acné et est régulièrement avisé des avancées par la presse spécialisée", estime la Dr Nina Roos. Les médecins généralistes ne prennent par ailleurs pas en charge les cicatrices. Des traitements classiques (antibiothérapie et traitements locaux) sont d'abord testés. Et en cas d'échec, il peut y avoir la prescription d'isotrétinoïde par voie orale, soit un dérivé de la vitamine A, précise l'Assurance maladie. Chez les filles, ce traitement s'accompagnera d'une contraception, les risques de malformations graves pour un fœtus étant nombreux. Dans les cas d'acné les plus graves, un geste chirurgical peut parfois s'avérer nécessaire.
Nos conseils :
Se référer au dermatologue
Conseil Aidodarons 1/3
Les solutions miracles, souvent vendues sur les réseaux sociaux, n'existent pas. Elles peuvent même être dangereuses pour la santé.
Ne pas sous-estimer l'impact psychologique
Conseil Aidodarons 2/3
Surtout en cas d'acné sévère, il est important de ne pas négliger le retentissement psychosocial.
Ajuster son alimentation
Conseil Aidodarons 3/3
Si l'impact du chocolat et des aliments frits n'est pas prouvé, il peut être recommandé de réduire la consommation de produits laitiers, de viande et de glucides.