Pourquoi faut-il aborder le sujet des IST avec son ado ?

Selon une récente étude du Syndicat National des Dermatologues-Vénérologues, les jeunes sont de moins en moins avertis à propos des infections sexuellement transmissibles (IST). Si c’est un sujet tabou dans certaines familles, c’est aussi le rôle des parents d’aborder cette question. Aidodarons vous aide à ouvrir le dialogue avec votre adolescent.

Alors qu’il s’agit d’une période où ils cherchent à devenir de plus en plus indépendants, le sujet de la santé sexuelle n’est pas le plus simple à aborder avec les adolescents... Seulement, une étude parue en juin 2025 pour le Syndicat National des Dermatologues-Vénérologues (SNDV) alerte sur la méconnaissance des infections sexuellement transmissibles (IST ou anciennement MST) chez les jeunes adultes âgés de 18 à 35 ans. Le niveau d'information a même “considérablement diminué depuis 2016”, comme le traduisent les résultats de l’étude menée par Harris Interactive.

Par exemple, les MST les plus connues telles que l’herpès génital, les morpions et la syphilis connaissent des baisses de notoriété allant de 13 à 25 points. Seuls 61 % des 18-25 ans savent qu’une personne contaminée par une MST peut ne pas présenter de symptômes, contre 72 % en 2016.

Selon le SNDV, il est donc primordial de “renforcer l’éducation et la sensibilisation pour améliorer la prévention et la gestion des MST”. Si le sujet est souvent évoqué à partir du collège, c’est toujours mieux de l’aborder à la maison en complément afin d’en faire de futurs adultes armés sur le propos et capables de prendre soin de leur santé.

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Quelles sont les ressources à sa disposition ?

Il doit connaître les différentes mesures préventives pour être en mesure de se protéger des IST. “Le préservatif et les consultations médicales en cas de doute restent les moyens privilégiés pour se protéger”, conseille le SNDV. La prévention passe par l’information, mais aussi le dépistage. “Aujourd’hui, il est possible de demander un dépistage pour quatre IST supplémentaires (chlamydia, syphilis, gonorrhée, hépatite B) sans ordonnance, en laboratoire de biologie médicale. Ces tests sont pris en charge à 100 % pour les moins de 26 ans, facilitant ainsi l'accès au dépistage pour cette tranche d'âge”, rappelle le SNDV. Il faut lui rappeler qu’il peut se tourner vers un centre de dépistage anonyme et gratuit, le planning familial ou le personnel de santé de son établissement scolaire.

Quand aborder le sujet de la sexualité avec son ado ?

Il n’y a pas d’âge parfait pour évoquer la sexualité avec son ado. Mais le meilleur moyen d’instaurer un dialogue continu est de commencer par évoquer la puberté à la préadolescence. “Avant de parler de sexe, j’estime que l’on doit d’abord parler de puberté, en détaillant les changements liés à la période : les boutons, les poils qui poussent, les règles, les sautes d’humeur… De fil en aiguille, le sujet des relations amoureuses et de la sexualité suivra presque naturellement”, détaille la sexologue Marie Tapernoux auprès du média belge Femmes d’Aujourd’hui.

En tant que parent, votre devoir est de rester ouvert si votre fils ou fille souhaite spontanément échanger à propos de la sexualité avec vous. Inversement, vous pouvez vous aussi l’évoquer de façon banale, de façon à dédramatiser, mais tout en vous positionnant comme une personne de confiance. Si vous gardez vous-même le silence à propos de la sexualité, il pourrait penser que c’est tabou, comme le note Santé Magazine. Il doit simplement prendre conscience que la sexualité implique des enjeux pour sa santé, dont les IST.

Trois conseils pour aborder la sexualité avec son ado

Se montrer patient

Conseil Aidodarons 1/3

Il est normal que votre ado se montre réservé ou mal à l’aise : laissez-lui le temps, écoutez sans juger et attendez le bon moment pour relancer la discussion.

Le diriger vers d’autres personnes de confiance

Conseil Aidodarons 2/3

S’il ne souhaite vraiment pas en parler avec vous, un professionnel de santé, un proche adulte ou un service comme le planning familial peut parfois être une oreille plus facile à solliciter.

Ne pas être trop technique

Conseil Aidodarons 3/3

Adoptez un langage simple, concret et adapté à son âge : l’objectif n’est pas de tout expliquer en détail, mais de faire passer des messages clairs et utiles sur la protection et le respect de soi et des autres.

 

Passionnée par la photographie et l'architecture, je reste toujours connectée aux enjeux politiques et sociétaux. Curieuse et attentive, je suis à l’affût pour vous donner de bons conseils pédagogiques et améliorer votre quotidien.